La vulnérabilité est notre force

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J’ai posté un texte il y quelque jours “Attention fragile” dans lequel je parle de la prise de conscience de ma fragilité comme une délivrance.

Que quelqu’un d’extérieur en qui j’ai confiance, qui est accompagnant et à qui je me suis ouverte reconnaisse ma fragilité, c’était comme une première respiration. C’était comme si j’avais le droit de respirer enfin à plein poumon.

C’était exprimer différemment ce que j’ai toujours ressenti de la difficulté liée à mon hyper-sensibilité de voyante et de femme. L’entendre dire par une femme tout aussi fragile que moi m’a comme soulagée. Je sentais que c’était vrai et important. C’était nos deux vibrations qui se faisaient écho.

C’était comme si j’étais enfin normale! Comme si cette peine que je vis au quotidien quand je ressens la tristesse de quelqu’un, quand on me parle mal ou encore quand je sens la peur de quelqu’un, j’avais le droit en la ressentant  d’être touchée dans mes tripes, de me sentir mal, d’avoir envie d’être dans la joie plutôt que la tristesse, dans la gratitude plutôt que dans la colère. J’ai capté enfin tout ce travail que je me donne à changer d’état, à prendre de la distance parfois, à renouveler au quotidien mon envie d’être heureuse. J’ai accepté enfin ma légitimité de ne pas être opérationnelle tous les jours, d’avoir besoin plus que quiconque de me reposer, de prendre du recul, de proposer des retraites à mes clients!

J’ai compris que ce panel d’émotions que je sens depuis l’enfance même si j’ai tenté de m’en couper, je le vis quand même et que c’est ma normalité. J’ai saisi à quel point cette fragilité était ma force parce qu’elle me permettait de me sentir vivante et de choisir la paix plutôt que la guerre, la confiance plutôt que le doute, l’acceptation plutôt que le refus.

J’ai compris qu’il fallait une bonne dose de courage à chacun pour accepter sa fragilité, sa vulnérabilité parce qu’on nous éduque à être des êtres parfaits, nos parents, la société, nos éducateurs, les magazines féminins…

J’ai compris que tant qu’on n’acceptait pas sa vulnérabilité, on n’exigeait de soi d’être des êtres accomplis. Et ce n’est pas possible puisque notre âme nous envoie vivre une expérience de vie sur terre où nous sommes novice en naissant! L’erreur est humaine, bien sur, elle est notre chemin. Dans notre toute nouvelle expérience, nous sommes des apprentis de la vie et ne pouvons pas tout réussir tout de suite sinon nous ne choisirions pas cette nouvelle étape pour nous découvrir. C’est à travers les erreurs que nous évoluons.

En postant hier le texte sur l’année 66 je ne pensais pas avoir autant de réponses. Tristan avait raison de me proposer de commencer par celle ci (quel voyant celui là). C’est une année d’hyper-sensibles, de fragiles par excellence, et forcément, vous vous êtes tous reconnus parce que vous avez le courage vous qui venez vous perdre ici, de reconnaître votre fragilité, d’accepter de considérer que votre intuition est le porte parole de votre âme et que vos émotions sont les indices les plus précieux qui vous donnent envie d’être encore plus vivant et heureux!

Alors comme le message est fort en ce moment sur ce point, Thalie a publié une vidéo de Brené Brown  à voir absolument  en relais à Genfi et Neale Donald Walsch, mon chouchou vient lui aussi de lancer ce matin, cette même énergie sur “nos imperfections” :

En ce jour de votre vie, je crois que Dieu souhaite que vous sachiez que l’embarras (la honte) est une expérience sans intérêt.

Vous avez la permission de l’abandonner.

Remplacez-le par de l’estime de vous-même et de l’amour pour tous les autres, également de l’amour pour les imperfections que vous imaginez voir chez eux et chez vous. En vérité, vous (et les autres) êtes parfaits dans votre ‘imperfection’, car ‘imperfection’ signifie simplement ‘incomplétude’.

Donc ne soyez pas embarrassé si vous n’avez pas terminé l’école encore. Ayez hâte plutôt de vivre l’aventure de le faire.”

Neale Donald Walsch

Alors chers fragiles qui passez par là, je vous aime, surtout ne changez pas… Et même si c’était le cas, je vous aimerai comme vous êtes ;o)

 

16 commentaires sur “La vulnérabilité est notre force

  1. Quelle belle citation ! Un jour j’ai regardé une vidéo de Eckhart Tolle et j’ai été surpris par l’extrême fragilité qui émane de lui. On dirait un poussin sorti du nid. Et pourtant, il est aujourd’hui l’Etre que je ressens comme étant le plus puissant de nos contemporains.
    On recherche la permanence et la protection par la force alors qu’il n’y a que la fragilité, la vulnérabilité, l’acceptation de la critique et la non résistance qui peut réellement nous sauver. Je viens de le vivre très récemment avec un échange avec une personne qui me critiquait sur mon site. J’ai accepté d’être critiquable, j’ai accepté d’être vulnérable et j’ai lâché l’affaire, lâché le besoin d’avoir raison. Cela m’a ouvert à un monde nouveau et permis d’avoir un échange merveilleux avec cette personne.
    Je crois qu’accepter sa fragilité, sa vulnérabilité, c’est arrêter de résister, accepter que oui j’ai été nul sur ce point, que j’ai un ego qui fait parfois du grand n’importe quoi et que cela ne vaut pas la peine de le nourrir.
    Reconnaître que l’on est sensible, entraîne le fait de reconnaître que notre résistance à l’adversité est complètement inutile, improductive, inefficace quand on veut vivre en paix.

    1. “Reconnaître que l’on est sensible, entraîne le fait de reconnaître que notre résistance à l’adversité est complètement inutile, improductive, inefficace quand on veut vivre en paix.” Oui c’est ça arrêter de résister à l’adversité…
      Merci Tristan de venir mettre ta graine de fragile… :o)

          1. Les enfants sont naturels. Il ne s’embarasse pas de la bienséance s’il sont déranger par quelque chose. Ton naturel revient au galop en ce moment 😉 (private joke)

    2. Pour la petite histoire… et bien quand j’ai vu le commentaire sur le site de Tristan, qui dégageait beaucoup d’agressivité et de violence et qui m’a semblé complètement injustifié par rapport à sa réponse.
      Ma première impulsion a été de vouloir réagir. C’était instantané, je ne pouvais pas laisser dire cela sur Tristan..!!
      Mais en ce moment, je me regarde de plus en plus faire… Même si parfois, c’est à postériori… Et là, tout de suite j’ai vu Françoise qui mettait sa cape de Zorro pour aller sauver Tristan.
      Du coup, j’ai souri, en me disant que décidemment c’était bien programmé chez moi…
      Et j’ai lacher l’affaire…, il est bien assez grand pour se défendre tout seul et trouver la réponse adéquate…

  2. Comme d’hab ce texte tombe à point avec ma journée et je t’en remercie chaleureusement. Oui, je suis hyper méga sensible et c’est comme ça, c’est moi, ce matin j’avais le spleen à cause d’un mail difficile,je comprenais pas la tournure que prenait ma journée mais c’est comme ça, je suis aussi une personne vulnérable mais qui à coté de ça a une super méga patate !

    1. :o) et en plus février est un mois qui nous plonge régulièrement dans le spleen… C’est up and down en permanence… Oh la la allons chercher notre joie de vivre!!! Bisou à toi d’encouragement!

  3. Merci Marie-Lore, ton texte est très beau, j’aime passer par là et te lire. Ton humilité est ta force, et ton authenticité ne peut que nous toucher.
    Je me permets d’ajouter que “Arrêter de résister à l’adversité” c’est surtout lâcher notre ego. C’est lui le trouble-fête. Qu’est ce qu’il peut me faire râler celui-là, chaque fois qu’il veut mettre son grain de sel. Parfois, c’est plus fort que moi!!!Et j’essaye alors d’être indulgente avec moi-même car les mécanismes sont résistants, je n’ai pas commencé très tôt à faire ce chemin…Je rêve du moment où, face aux difficultés, faces aux attaques diverses je reste observatrice de la situation, sans en être impactée…Mais il est vrai que cette façon de réagir dans l’immédiat est une forme de protection qu’on a mis en place, nous les fragiles et hypersensibles, et c’est sur ces mécanismes que le travail est le plus dure, pouvoir ce dire “tout est ok, il n’y a pas de danger”. Et là notre grande sensibilité devient une force : mieux ressentir et comprendre qui est l’autre.
    Passe une belle et douce journée.

    1. Ah merci de ce commentaire! C’est le fond de ce que j’ai écrit ce matin dans mon bain sous l’inspiration ;o) un grand texte sur l’Ego…. Bon je vais attendre de le poster parce que la ça fait beaucoup… Je vais me concentrer sur une année avant pour vous…

  4. Ton texte vient parfaitement compléter cette vidéo. Je ne saisissais pas tout le sens de la “vulnérabilité”, je m’en rends compte. “Fragilité” me parle bien plus. Prendre conscience de sa fragilité et de celles des autres, la reconnaitre et l’accepter, c’est comme renaitre finalement. On laisse derrière soi toutes les lourdeurs, les luttes et les résistances mis en place depuis l’enfance, pour revenir à des rapports paisibles et harmonieux avec soi et les autres, où on se respecte ou on s’accepte de plus en plus telle que nous sommes, où on respecte et accepte de plus en plus l’autre telle qu’il est.

    1. Je ne suis pas insensible, quand tu es en colère et que tu t’adresses à moi, je me sens blessé”
      “Je suis fragile quand mon instituteur me dispute j’ai tout de suite mal au ventre”
      “Je suis vulnérable quand on me fait un reproche devant tous mes copains, je me sens super mal, j’ai mal au coeur, je me sens oppressé”
      Voilà plein de phrase ou je peux utiliser le mot sensible ou vulnérable ou fragile… Ou tout simplement, je suis un être humain qui a des émotions et donc qui peut souffrir, soyez en conscients!
      Merci Thalie!

  5. Ce qui nous rend fragiles c’est de nous voir autrement que ce que nous sommes. Chaque fois que nous nous sentons fragile nous mettons le doigt sur une incohérence entre l’image que nous avons de nous et ce que nous sommes au plus profond de nous. On peut lutter pour entretenir l’image ce qui fait beaucoup de mal, ou accepter d’être fragile pour oublier l’image et nous reconnecter à ce que nous sommes. Premiers pas vers l’harmonie. On accepte ce que l’on est au profit de l’image qui nous servait de bouclier.

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