R comme Répétition, Mode d’Emploi

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J’ai posté il y a quelques jours un texte sur la réalité et le besoin des répétitions dans nos vies. Nous y sommes tous confrontés et cela nous agace plutôt quand on doit revivre une répétition qu’on a repéré ou subi dans notre vie à plusieurs reprises.

La répétition, un système de protection de notre être

Pour résumer, la répétition nous cale simplement dans un fonctionnement que nous maitrisons plutôt bien. Maitriser ne signifie pas que nous aimons ce fonctionnement mais que nous le connaissons. En fait, elle nous met dans une zone de sécurité parce qu’elle active notre cerveau qui programme immédiatement une réaction. Du coup, la réaction est une manière détournée de gérer ce problème sans en être trop bouleversé émotionnellement et physiquement. Nous râlons, ratiocinons, mais après tout on tient bon et on traverse l’épreuve debout et vivant.

Cette réaction est toujours la même face a une même situation
Quelques exemples :

« Il y a une dispute autour de moi je me fais tout petit. » « Je croise un beau ténébreux, je tombe in love et je me fonds dans l’autre au point de m’oublier avant que lui-même ne me considère pas vraiment comme faisant partie de sa vie »; « On crie,  je me durcie et je mors si on m’attaque. »

Toutes ces réactions ont été mise en place par nous-même un jour. Ce scénario est très ancien et nous avons même fini par croire que c’était notre caractère qui nous faisait agir ainsi.
Non c’est juste un système de défense qui existe depuis notre plus tendre enfance et qui s’est mis en place insidieusement dans notre quotidien. Notre cerveau est très efficace pour nous protéger des tumultes émotionnels.

Que faire pour ne plus tourner en rond dans nos répétitions?

Après l’avoir repéré, observez cette répétition et constatez en live à qu’elle point elle est nôtre.
« On crie, je me durcie », c’est une réaction qu’on devait avoir autour de nous dans notre enfance. Elle est normale pour nous puisque que nous devions la vivre devant nos yeux au quotidien petits.

« Je lisse et je deviens transparent dès que le climat se tend autour de moi». Notre père ou notre mère agissait comme ça peut-être. Cela a du entrer en nous naturellement comme fonctionnement de défense.

« On ne s’occupe pas de moi, je tombe tout le temps malade parce qu’à cette occasion au moins je fais le constat qu’on me chouchoutte. »

En observant et en faisant le parallèle avec une situation de notre enfance ou un comportement familial, on prend conscience de l’origine du bien fondé de la répétition.

Adulte, la répétition touche des plans fondamentaux, le travail et l’amour

Avec les années qui passent nous sommes bousculés par ces répétitions qui viennent toucher des parties de notre vie d’adulte qui nous tiennent à coeur.

Nous sommes ébranlés quand des répétitions se jouent dans notre travail ou en amour.

Quand une répétition touche le plan professionnel (Exemple : “On ne reconnait jamais ma valeur, je bosse comme une dingue et je suis toujours squeezé des primes”) ou le plan amoureux (“Je tombe amoureuse que d’hommes qui ne sont pas libres et je fini toujours seule parce qu’ils ne quittent jamais leur femme…”)là nous commençons à nous poser réellement des questions parce qu’ells devient un problème. Cette répétition ne nous me rend plus heureux et ne nous protège plus.
Au contraire nous bougonnons et nous pouvons même trouver que la vie est trop injuste.

Nous devenons Victime des répétitions

Nous pouvons nous en plaindre longtemps sans aucune compréhension. Nous faisons juste le constat d’un échec avec l’âge qui passe. C’est usant et bouleversant et nous finissons par croire que nous ne sommes pas maître de notre vie.

Nous laissons le pouvoir entre les mains de l’autre.

« J’attends que mon supérieur me reconnaisse, que mon amoureux quitte sa femme. »

Nous ne croyons pas avoir le pouvoir de décision sur la situation…  Nous sommes alors à la merci de l’autre. Nous attendons que l’autre agisse en notre faveur. Le pouvoir de décision ne nous appartient plus.

Le changement s’opère par un excès de ras le bol des répétitions

Et pourtant un jour nous décidons de fonctionner différemment.

Quelques exemples :

« Je souffre à 40 ans de n’avoir toujours pas fait la rencontre de ma vie, celle qui m’aidera à fonder ma famille. Après cinq ans à attendre Alexandre qui ne quitte toujours pas sa femme, mon horloge biologique tournant à grande vitesse, j’accepte de voir qu’en restant à l’attendre je finirai seule sans enfant… et que je vais être très malheureuse. J’ai fait le tour de ce que je pouvais faire et rien ne change en comptant sur lui. Je suis obligée de regarder la situation en face. »

« Je quitte mon emploi et j’en cherche un autre en ayant signifié à ma chef les raisons de mon départ. A ma grande surprise, elle me trouve qualifié et regrette presque mon démission. Je suis heureux d’aller travailler ailleurs et je sais que je n’aurai plus besoin du regard de l’autre pour exister»

Un jour, nous en avons marre d’en avoir marre de ces répétitions qui ne font plus avancer notre vie. Au contraire, nous avons plutôt l’impression de faire du sur-place…C’est souvent à ce moment précis, que nous cherchons un thérapeute pour nous accompagner.

Mon choix d’adulte me sort des répétitions

En décidant de quitter notre emploi ou d’abandonner le besoin de reconnaissance de notre supérieur hiérarchique, nous acceptons de voir notre valeur et que c’est à nous de nous reconnaitre maintenant.  Nous sortons alors du schéma d’avoir besoin d’une autorité qui nous reconnaisse…. Le relais de nos parents. C’est nous qui avons laissé ce pouvoir à l’autre de nous estimer et cela depuis l’enfance.
En regardant du haut de nos 40 ans, avec notre regard d’adulte, que nous avons cruellement  tellement manqué d’amour et d’attention petites et du coup, nous n’avons jamais osé croire qu’un homme pourrait nous aimer au point de nous épouser et de passer sa vie avec nous. Nous avons tellement cru que nous étions insignifiante nous avons accepté inconsciemment d’être le second choix.
En nous occupant plus de nous, en développant nos passions, en nous faisant accompagner parfois d’un thérapeute pour nous aider à travailler sur nous,  nous avons découvert  notre vraie valeur.

Nous commençons à imaginer pouvoir faire une vraie rencontre.

“Alors nous je sens capable enfin de quitter Alexandre en lui disant que j’ai envie d’avoir un homme à mes cotés et que faire le bouche trou ne me suffit plus. Je choisis une autre direction dans ma vie. J’abandonne mes croyances.”

Prise de conscience de nos croyances limitantes

« Je dois prouver ma valeur pour qu’on m’aime »

« Je n’ai pas assez d’intérêt auprès des autres pour qu’on m’aime vraiment. »

Nous posons un regard différent sur nous. Nous commençons à nous aimer mieux. Nous voyons enfin notre valeur, nos qualités, nos passions, nos centres d’intérêt. Nous voyons tout ce que nous avons envie de partager et de faire découvrir aux autres. Nous reconnaissons notre valeur humaine.

« Ce que j’aime chez moi est précieux et fait ma personnalité, mon unicité. Je vois en quelle matière est fait mon couvercle. Je comprends mieux que je serai forcément faite sur mesure pour une jolie marmite. »

Le travail de confiance en soi et de prise de conscience sont la base du changement

Nous avons développé la confiance en nous et l’amour inconditionnel. Nous avons appris à nous aimer de plus en plus comme nous sommes et non comme nous imaginions qu’on voudrait qu’on soit.

« Je sors de mes croyances d’enfant et j’entre dans ma responsabilité d’adulte. C’est moi qui ais le pouvoir de décision. Mon regard sur moi est le plus important. Je me respecte, les autres me respecteront. »

Je vois dorénavant clairement les répétitions possibles.

J’ai une conscience différente sur ma vie. Je connais mes anciennes croyances et les souffrances auxquelles elles pouvaient être reliées.

Je mets une conscience vigilante sur mon quotidien. Je choisis en conscience mes partenaires et mes supérieurs hiérarchiques ou mes collègues de bureau sans me voiler la face.

Si je suis malheureux, je peux changer mon regard sur la situation. Ai-je le pouvoir de décision entre mes mains ou l’ai-je abandonné à quelqu’un d’extérieur à moi-même.

Désormais je suis maitre de mon destin.

8 commentaires sur “R comme Répétition, Mode d’Emploi

  1. Vous auriez fait une excellente assistante sociale 🙂
    Et je sais de quoi, je parle puisque j’exerce ce métier depuis 20 ans.
    En effet, la confiance en soi, la croyance en son potentiel est fondamentale.
    La plupart des personnes qui souffrent dans leur vie, la subisse plutôt que de la vivre. Elles se positionnent de façon telle qu’elles se retrouvent à la merci d’autrui ou tout au moins dépendantes du regard des autres.
    Elles ne savent pas s’aimer par elles-mêmes.
    Pour certaines personnes (je pense notamment aux femmes victimes de violences conjugales ), le chemin est long, la prise de conscience très douloureuse.
    C’est le schéma éducatif global qu’il faudrait revoir dans notre Société.
    On nous fait croire (pour parodier une célèbre chanson), que le bonheur est à l’extérieur de soi, par la consommation, par ce qui nous est donné à voir.
    Alors que le bonheur passe d’abord par un regard à l’intérieur de soi pour pouvoir ensuite se relier au monde de façon harmonieuse.
    Et l’on revient à l’idée de départ: comment aimer les autres si l’on ne s’aime pas soi-même ?
    Mais difficile à mettre en pratique car cela suppose un grand déconditionnement.
    Tout un débat passionnant ! Il y aurait encore tant à dire !

    1. Merci Catherine d’amener une pierre à cette édifice par votre expérience. Après avoir été dans la coiffure 3 années (l’assistante sociale de quartier ou la psy du pauvre comme on les appelle) et 15 ans dans ce métier de voyante et d’accompagnante, je dois dire que ces presque deux décennies comme vous m’ont montré à quel point nous subissons les influences de notre passé et de nos croyances et l’impact de ces croyances nous influence et impacte aussi dans notre présent.
      Je dois dire que travailler à développer sa confiance en soi seul sans accompagnement spy ou thérapeutique n’est pas aisé! Se reconstruire en se basant sur notre potentiel quand on a été cassé ou trop encadré ou mal protégé, c’est loin d’être à porter de tous, seul…
      Pour sortir de ses enfermements, la meilleur chose est de ne pas rester seule pour commencer! Merci de votre com! A bientot et bravo pour votre métier!!!

  2. Merci pour ce post qui tombe à pic !
    Suis en training depuis quelques semaines…
    Je travaille depuis 2 mois pour une personne qui me fait vivre un stage très intenses des limites que je peux endurer et supporter…
    C’est la première fois de ma vie que quelqu’un me traite de la sorte (enfin je crois) à moins que nos années de travail ensemble, chère Marie Lore me permette de ne plus supporter…
    Demain RV avec cette personne pour mettre fin à ce travail, cette manipulation et me faire payer…
    J’espère que je vais arriver à me défendre parce qu’il y a du costaud en face…
    Je te raconte tout cela dans un prochain épisode, un bon sujet pour notre RV coaching du 13 juin.
    Encore merci pour cet article

  3. Super intéressant ton post. J’en suis à un stade ou je pense arriver à ne pas reproduire les vieux schémas et je trouve ça assez magique cette sorte de lucidité d’esprit ou à un moment donné, je sens que je pourrais repartir sur un bon vieux classique tout naze. Bon, ça s’est pas fait tout seul, y’a du boulot en amont !
    Par contre pour aider, je conseille chaudement la fleur de Bach Chesnut Bud. Un grand secours cette petite fleur en complément d’un travail sur soi. Biz

  4. Superbe ! Bravo pour l’article ! Une superbe façon de relativiser et de voir autrement les “répétitions”. Une citation en or que je me répète toujours et que je répète à mes consultants : “Il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des essais, et de la réussite”. Bonne continuation.

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