Un passionné ne recherche ou n’attend pas le but. Il prend plaisir à ce qu’il fait. Peu importe le temps qu’il passe sur une création, la jouissance est tellement nourrissante qu’il ne se rend pas compte du nombre d’heures qu’il passe à réaliser son œuvre. Ce qui lui importe, c’est d’être branché sur sa créativité, d’entrer dans la matière, d’être au contact de son œuvre et de ne pas avoir de barrière.

Un passionné n’est pas attiré par le fait de gagner de l’argent. Seul compte le bien-être procuré par l’expérience nouvelle et par son accomplissement.

Un passionné a un esprit rebelle, il ne sait pas se plier aux cadres. Il a besoin d’espace de création pour laisser l’infini le guider, pour ne mettre aucune limite à son imagination, pour innover, pour aller vers l’inconnu. Il a besoin de se sentir libre pour être inspiré, pour prendre plaisir à créer et à inventer.

Un passionné sait vivre l’instant présent. Sa créativité le branche sur ici et maintenant et lui donne la capacité de se connecter à un imaginaire infini et à la puissance de la création.

Malheureux celui qui pense avoir besoin de sa passion pour vivre.  Le but n’étant pas important, la valeur de sa passion réside dans l’attention que le passionné y consent, dans le plaisir de l’instant. S’il crée à la demande avec des timings préétablis, il finit par ne plus aimer ce qu’il fait. Sa créativité n’est plus sollicitée par le mouvement de la vie et la source se tarit.

Un passionné réussit professionnellement s’il a foi dans ses créations ou encore s’il a la chance d’être entouré par des personnes qui payent ses factures. Son mental doit être détourné du besoin d’argent que la société nous insuffle. Un passionné vit sa passion quand il comprend que celle-ci le nourrit, le fait vibrer et qu’il n’est plus motivé par l’appât du gain ou déstabilisé par des soucis financiers.

Bienheureux celui qui fait de sa passion son métier. Il sera heureux chaque jour de créer. Il trouvera le bon sens de sa vie.